C’est la thèse de Cynthia Fleury : une étude colossale qui puise son essence dans le soufisme iranien et ce qu’Henry Corbin désigne par « imaginal ». Une exploration minutieuse pour renouer avec son âme et l’esprit du voyage. « Qui n’imagine pas, ne voyage pas ; qui se sédentarise, mutile son âme, » écrit-elle. La métaphysique interroge non pas l’œuvre achevée mais l’œuvrer. L’imagination, élevée à sa métaphysique, renvoie ainsi précisément à Khôra. Ni imaginaire, ni fantastique, l’imagination est mouvement et, en tant que tel, réinvention, ce qui, en nous, donne vie.

Cynthia Fleury, Métaphysique de l’imagination, Editions d’écart, 2000